Très nombreux sont les jeunes qui s’y inscrivent.
Né dans le berceau de race (Boulogne) en Mai 1992,
EPERON aurait aujourd’hui (2020) 28 ans.
Nos anciens ont tous encore,
dans un coin de leur tête,
le souvenir du dernier cheval de trait qui travaillait à Calvisson.
A leurs oreilles résonne encore le bruit de son pas, allure fière et tranquille,
pleine de puissance et de sagesse.
Et pourtant….. Ce souvenir qui n’est pas si lointain,
s’est hélas éteint inexorablement.
Après avoir été le facteur clé du développement de la mécanisation agricole,
et contribué ainsi à l’essor économique de la France.
Après avoir essaimé aux quatre coins de l’Europe et sur le continent Américain,
les chevaux de trait ont du céder leur place lors de la motorisation du
matériel agricole.
Délaissés, les chevaux de trait ont alors, pendant quelques décennies, entamé une véritable traversée du désert. Par bonheur, convaincue que la revalorisation des 9
races françaises de chevaux de trait ne relève pas d’un doux espoir sentimental et utopique,
l’association « Traits Occitans »
s’est donnée pour objectif, la révalorisation de la traction animale.
"Sauvegarder le patrimoine culturel et génétique du cheval de trait
français."
C’est ainsi qu’en 1995, est arrivé à Calvisson
un splendide cheval de trait de race boulonnaise,
jeune (3 ans), élégant, racé, et qui tractait , aux allures actives et
brillantes, un attelage sur lequel prenaient places de jeunes calvissonnais et leurs
parents, à la découverte de la Vaunage.
Depuis, ce
cheval du nom d’EPERON s’est produit dans toutes les fêtes
traditionnelles qui pérennisent nos traditions locales, et perpétuent les métiers d’autrefois.
Du Mont Aigoual à Montréal d’Aude, en passant par St Jean de Cuculles,
Cers, Ouveillan, Béziers, Maureilhan, St Jean de Minervois,
Murat-sur-Vèbre, les Corbières, St Chinian, etc., etc.
Aujourd’hui, le cheval de trait
apparait comme un agent de développement durable des collectivités.
Dans toute la France, de plus en plus de communes, très nombreuses, ont franchi le pas et réintroduit le cheval en ville, où il est utilisé pourdiverses tâches : collectes de déchets, entretien des espaces verts, gestion et entretien
des espaces ruraux et boisés,entretien de la voierie et propreté du village, transport de personnes (scolaires, personnes âgées, touristes,) etc .
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Par ailleurs, le pas de ces chevaux de trait foule à nouveau les rangs de vignes de domaines réputés, les terres plus modestes de maraichers ou d’agriculteurs, également les bois pour le débardage.
Partout en France, y compris dans le Gard, des
établissements scolaires
proposent un parcours de formation à la traction animale, avec un machinisme
moderne agricole.
Il toisait 174 cm, pour un poids de 870 kg.
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